De nouvelles recherches viennent enrichir le tableau de plus en plus nuancé de l’agriculture biologique et de la mesure dans laquelle elle peut répondre à nos objectifs alimentaires et écologiques. La nouvelle étude, publiée dans Scienceidentifie une conséquence involontaire de l’agriculture biologique : elle semble conduire à une utilisation accrue d’insecticides sur les champs voisins.
Cependant, cette augmentation de l’utilisation de produits chimiques peut être entièrement compensée par le regroupement des champs biologiques au niveau du paysage, révèlent les chercheurs.
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En fait, leur analyse a montré qu’une augmentation de 10 % dans les champs biologiques environnants correspondait à une augmentation de 0,3 % de l’application de pesticides. Cet effet était plus évident dans les champs conventionnels les plus proches des champs biologiques, dans un rayon de 0,5 km. L’effet s’atténuait à mesure que les champs conventionnels s’éloignaient des champs biologiques.
Mais dans les champs biologiques entourés de parcelles plus biologiques, l’effet inverse s’est produit. Là où la superficie des champs biologiques a augmenté de 10 %, on a observé une diminution parallèle de 3 % de la quantité de pesticides appliquée sur les terres biologiques voisines. De même, l’effet a été plus important à courte distance, entre zéro et 0,5 kilomètre.
L’ensemble de données des chercheurs n’a pas été en mesure d’expliquer les raisons de cette dynamique : pourquoi les terres conventionnelles utilisent-elles davantage d’insecticides en présence de champs biologiques, et pourquoi les taux d’utilisation diminuent à l’inverse sur d’autres champs biologiques. Comme le notent les scientifiques, une série de facteurs qui se chevauchent pourraient être en jeu : les cultures que produisent les agriculteurs, les différentes stratégies de gestion qu’ils utilisent pour protéger les rendements et la manière dont les insectes se déplacent entre les fermes. Les démonter dépassait le cadre de l’étude.
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