L’attaque n’est que la dernière du Baloutchistan, qui est en proie à l’insurrection.
Une voiture qui a explosé près d’un marché dans le sud-ouest du Pakistan a tué quatre personnes et blessé 20, selon un responsable du gouvernement.
L’attaque était proche d’un marché de Qillah Abdullah, une ville de la province du Baloutchistan, a déclaré lundi le sous-commissaire Abdullah Riaz. La province bordant l’Afghanistan est en proie à la violence montée par des groupes séparatistes.
L’éplosion dimanche soir a endommagé plusieurs magasins et le mur extérieur d’un bâtiment abritant les forces paramilitaires, a déclaré le responsable. Il n’y avait pas de réclamation immédiate de responsabilité pour le bombardement.
Un porte-parole du gouvernement du Baloutchistan a condamné l’attaque et a déclaré qu’une enquête était en cours.
Le responsable de la sécurité local Ghulab Khan a déclaré à l’agence de presse AFP qu’un dispositif explosif improvisé (IED) avait été planté dans une voiture garée, suggérant que la cible était le site paramilitaire mais que l’attaque a été ratée.
“Il semble que l’IED ait explosé avant d’atteindre sa destination prévue”, a-t-il déclaré. «Tous ceux qui sont tués sont des passants civils.»
Le Baloutchistan a longtemps été en proie à la violence avec un éventail de groupes séparatistes organisant des attaques, notamment l’Armée de libération du Baloutchistan (BLA), qui a été désignée comme une «organisation terroriste» par les États-Unis en 2019.
Le chapitre local de l’EIIL (ISIS) a également augmenté ses activités ces derniers mois.
L’attaque de Qillah Abdullah est survenue quelques jours après que quatre responsables paramilitaires ont été tués dans la province.
Il y a deux semaines, sept soldats de l’armée ont été tués lorsque leur véhicule a été ciblé par un IED. En mars, des combattants BLA ont tué 33 personnes, principalement des soldats, lors d’un assaut dans un train transportant des centaines de passagers.
Le Pakistan a été témoin d’une forte augmentation de la violence dans ses régions bordant l’Afghanistan depuis que les talibans sont retournés au pouvoir à Kaboul en 2021.
Islamabad a accusé son voisin occidental d’avoir autorisé son territoire à lancer des attaques, une affirmation que les talibans ont rejetée.
Le Pakistan a également souvent accusé l’Inde de soutenir le BLA et les talibans pakistanais.
Dans une décision rare ce mois-ci, la BLA a demandé le soutien indien contre le Pakistan.
L’appel dans un communiqué du 11 mai est venu au milieu des tensions accrues entre les voisins à bras nucléaires.
“Si nous recevons un soutien politique, diplomatique et de défense du monde – en particulier de l’Inde – la nation baloutche peut éliminer cet État terroriste et jeter les bases d’un Baloutchistan pacifique, prospère et indépendant”, a déclaré le BLA.
Il a assuré à New Delhi que ses combattants, s’ils étaient soutenus, ouvriraient un autre front contre l’armée pakistanaise près de l’Afghanistan, où les talibans pakistanais ont des bastions.
Jusqu’à présent, l’Inde n’a pas officiellement répondu à l’ouverture.