
La vie secrète d’un cimetière est un paean du célèbre cimetière parisien, Père Lachaise. Ce volume mince de Benoît Gallot, son conservateur enthousiaste en tête depuis 2018, est aussi rempli de faits originaux que le cimetière de 110 acres est rempli de parcelles funéraires.
Le Père Lachaise est également inondé de «tourisme de pierre tombale». Environ 10 000 visiteurs par jour recherchent les tombes de quelque 4 500 chiffres notables dans ce “Open-Air Who’s Who”. La tombe la plus visitée dans ce que Gallot appelle “un hôtel cinq étoiles pour l’éternité” est Jim Morrison’s, le leader des portes qui y a été enterré après sa mort en 1971 à l’âge de 27 ans. Les autres tombes populaires incluent celles de la chanteuse Edith Piaf, du compositeur Fredéric Chopin, de l’écrivain Marcel Prouste et de nouveau-nouveau et de l’auteur de la dramatique de Balzac. La tombe de l’auteur Oscar Wilde est un grand tirage, en partie à cause de la statue funéraire castrée d’un sphinx volant qui orne sa tombe. Gallot écrit que les testicules en pierre du Sphinx ont provoqué un tollé public lorsque la sculpture a été dévoilée environ une douzaine d’années après sa mort. Une rumeur veut qu’ils aient été supprimés par deux femmes anglaises consternées. Un autre mythe, que Gallot nie bruyamment, est qu’ils sont utilisés depuis comme des journaux par des conservateurs successifs.
Compte tenu de la grande foule, la sécurité est une préoccupation constante. La tombe de Morrison est devenue un site de pèlerinage de “réjouissances sans retenue” inappropriées qu’une clôture protectrice a dû être érigée autour de lui en 2004. Dans la dernière tendance peu recommandable, les visiteurs collent du chewing-gum sur un arbre voisin, qui est maintenant enveloppé dans le bambou protecteur.

Gallot nous rappelle sévèrement que bien que le père-lachaise soit alléchante pour les touristes, les cinéastes, les rapides (les gens fascinés par les épitaphes) et les flaneurs locaux, son primaire raison d’être est comme un cimetière de travail, un lieu de confort pour les personnes endeuillées.
Des 3 000 nouveaux occupants de Père-Lachaise par an, près de 2 000 sont incinérés dans le crématorium du cimetière. Les restes se retrouvent soit dans un créneau acheté dans le Columbarium, soit saupoudré sur le vert commémoratif du cimetière réservé à cette fin. Les autres sont enterrés dans les tombes familiales ou dans les parcelles rares qui s’ouvrent en raison de “concessions” expirées – un terme qui fait référence aux parcelles achetées pour des durées spécifiques sous un système codifié par Napoléon I en 1804. Ces concessions ont remplacé les tombes communes dans lesquelles les corps ont été empilés sans empié dans les cimetières de Paris. Dans l’un de ses meilleurs virages de phrase, Gallot décrit les tombes empilées de masse comme «Macabre Mille-Feuilles».
Le cimetière de l’Est, comme le Père Lachaise a été appelé à l’origine lors de son ouverture en 1804, a été le premier à respecter la nouvelle réglementation de Napoléon. Il a été conçu par l’architecte Alexandre-Théodore Brongniart sur le site d’une retraite jésuite et la maison du père François d’Aix de la Chaize, confesseur à Louis XIV. Brongniart s’est efforcé de préserver le paysage naturel de la colline de Charonne, et son design naturaliste a inauguré une vague de cimetières ruraux. Finalement connu simplement sous le nom de Père Lachaise, il a été élargi cinq fois, plus récemment en 1850. Ses 110 acres accueillent désormais environ 1,3 million de corps et 4 000 arbres.

J’ai ramassé la vision de cet initié sur le père lachaise En espérant quelque chose de semblable aux mémoires de Patrick Bringley en 2023, Toute la beauté du monde, un Vue glorieuse dans les coulisses du gardien du Metropolitan Museum of Art. Mais La prose plus ouvrière de Gallot et les observations souvent banales, fidèlement traduites des Français par Arielle Aaronson, sont mieux pour capturer les noix et les boulons de cette institution que son esprit en flèche.
L’auteur vient d’une famille de stonemasons Grave dans le petit village français de Bray-sur-Seine. Il a été formé en droit et dit que ses amis l’ont nerveux lorsqu’il a pris son premier emploi dans l’industrie des soins de la mort en tant que conseiller général adjoint de la division des cimetières de la ville de Paris: “Vous creusez votre propre tombe, mec!” Mais il écrit avec fierté des responsabilités variées de sa position, et vante les avantages d’élever ses quatre enfants sur le cimetière luxuriant, un “musée en plein air” rempli de belles statues, effigies, bustes et mausolées.
Il est particulièrement excité par la renaissance qui a suivi l’interdiction de tous les pesticides en 2015, faisant du père lachaise non seulement un lieu de mort mais un lieu de nouvelle vie, “un paradis de biodiversité pour les plantes locales, les insectes et même les mammifères”. Ses photographies, qui capturent la vie cachée du cimetière – kits de renard, chats, martens en pierre et certaines des 60 espèces d’oiseaux qu’il a repérées lors de ses promenades en soirée – a créé une sensation après avoir commencé à les publier sur Instagram pendant la pandémie. Beaucoup sont reproduits en noir et blanc dans l’édition anglaise. L’édition française, avec ses photographies en couleur et son site annoté, est bien plus Charmant.
Gallot est tellement ravi par les éloges qu’il plaisante un jour en mettant un code QR lié à son compte Instagram sur sa tombe “afin que les gens puissent continuer à” aimer “moi dans la mort”. Humour du cimetière.
Heller McAlpin examine des livres pour NPR depuis 2009.